NOIX, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. 1. 1155 «fruit du noyer» (
Wace,
Brut, éd. I. Arnold, 13594). 1536
cuisse de noix «un des quartiers de la noix dépouillée de sa coquille» (
C. Stephanus,
Seminarum ds
Roll. Flore t.4, p.48); 1520
joüer aux noix (
G. Michel,
Trad. Suetone, II, 85, v
ods
Hug.); 1845
marcher comme sur des noix (
Besch.);
2. ca 1179 «nom donné aux fruits qui ont quelque ressemblance avec la noix»
noiz de coudre (
Renart, éd. M. Roques, Br. I, 119);
xiiies.
nois vomike (
Régime du Corps de Maître Aldebrandin de Sienne, 55, 21 ds T.-L.); 1610
noix de cocos (v.
coco1);
3.1901
à la noix «sans valeur» (
Bruant, p.220);
4. 1915 «personne stupide» (
Benjamin,
loc. cit.); 1916
vieille noix (
Barbusse,
Feu, p.116);
id. face de noix (
Id.,
ibid., p.34);
5. 1931 «petite quantité» (
Giono,
loc. cit.).
II. P. anal.
1. technol.
a) ca 1195 «roue avec encoche qui, dans une arbalète, retenait la corde tendue» (
Ambroise,
Guerre sainte, 3721 ds T.-L.);
b) 1690 «partie du ressort (des anciennes armes à feu) courbé en demi-cercle» (
Fur.);
c) 1752 «petite poulie d'un rouet à travers laquelle on fait passer l'axe du fuseau» (
Trév.);
d) 1812 menuis. (
Mozin-
Biber);
e) 1840 «clef d'un robinet» (
Ac. Compl. 1842);
f) 1908 «charbon» (
Ratel,
Prépar. mécan. minerais, p.535);
2. a) 1690 «partie du gigot de mouton» (
Fur.);
b) 1762 «petite glande qui se trouve dans une épaule de veau» (
Ac.);
c) 1861
noix de côtelette (
Carnet,
Le Cuisinier modèle, Paris, Lefèvre, p.162). Du lat.
nux «tout fruit à écale et à amande», «noix», «noyer».