NOBLESSE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1140 «fête, réjouissance pompeuse» (
Geffrei Gaimar, Estoire des Engleis, éd. A. Bell, 6507);
2. 1155 «fait de l'emporter sur les autres par sa valeur, sa dignité» d'une personne (
Wace, Brut, éd. I. Arnold, 9031);
ca 1280 d'une chose (
Girart d'Amiens, Escanor, 3 ds T.-L.: Et qui bel conmence et define, l'uevre en est plus bele et plus fine Et de plus grant
noblece asez); 1674 en parlant du style (
Boileau, Art poétique, I, v.
noble I B 1 d);
3. ca 1280 coll. «ensemble de personnages de grande valeur, de grande qualité» (
Girart d'Amiens, op. cit., 3184 ds T.-L: ... la grant
noblece De la Table Rëonde i vint).
B. 1. Fin
xiiies.
noblace «qualité de celui qui est noble de naissance» [d'apr.
FEW t.7, p.159a] (
Laur., Somme, ms. Chartres 371, fol. 5 r
ods
Gdf. Compl., sans cont.); 1331
noblesche (
Cart. noir de Corbie, BN 17758, fol. 104 r
o,
ibid.);
ca 1465
l'estat de noblesse (
Jean de Bueil, Le Jouvencel, 2
epart., XIX, éd. L. Lecestre, t.2, p.82); 1607
noblesse de robbe longue (
E. Pasquier, Recherches, tables, non foliotées); 1615
petite noblesse (F.
Maynard, Manifeste ds
Satires fr. du XVIIes., éd. F. Fleuret et L. Perceau, t.1, p.69); 1678
haute noblesse (G. A.
de La Roque, Traité de la noblesse et de ses espèces, IX, p.22);
2. ca 1490 coll. «l'ensemble des nobles» (
Violier des hist. rom., 47 d'apr.
FEW, loc. cit., p.158a). Dér. de
noble1*; suff.
-esse*.