NOËL, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. Subst. masc.
1. début
xiies. «fête de la nativité de Jésus-Christ»
al Naël Deu (
Saint Brendan, 620, éd. E. G. R. Waters); 1119
Noel (
Philippe de Thaon,
Comput, 53, éd. E. Mall); 1694
busche de Noel «grosse bûche que l'on mettait dans l'âtre pour toute la nuit de Noël» (
Ac.); 1845
arbre de Noël (
Besch.); 1855
père Noël (
Sand.,
loc. cit.); 1949
croire au père Noël (
Sartre,
loc. cit.);
2. 1178 «époque où l'on célèbre Noël» (
Roman de Renart, Br. XII, 13311, éd. M. Roques: Ce fu un pou devant
Noel Que l'on metoit bacons en sel); 1611
à Noel au perron, à Pâques au tison (
Cotgr.);
3. ca 1300 «cri de réjouissance que poussait le peuple» (
Guillaume de La Villeneuve,
Les Crieries du peuple, 109 ds
Fabliaux et Contes, éd. E. Barbazan, II, 282);
4. 1548 «cantique chanté à l'occasion des fêtes de Noël» (
Rabelais,
Ancien Prologue du Quart Livre, éd. R.Marichal, p.287).
B. Subst. fém. 1813 (
J.-
F. Rolland,
Dict. mauv. lang., p.93). Du lat.
natalis adj. «de naissance, relatif à la naissance»,
natalis dies et par substantivation
natalis «jour de naissance» utilisé en lat. eccl. pour désigner la Nativité du Christ. L'
o de
noël (en face de l'a. fr.
nael, ital.
natale, a. prov.
nadal) est dû à une dissimilation des 2
a de
natalis.