NIÈCE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1155 «fille d'un frère ou d'une soeur» (
Wace,
Brut, éd. I. Arnold, 116); 1694
niece à la mode de Bretagne (
Ac.);
2. 1160-74 «petite-fille» (
Wace,
Rou, éd. A. J. Holden, III, 4499:
Niece Robert, le rei de France, Fille sa fille de Constance) −1671,
Pomey. Issu, de même que l'a. prov.
nepsa,
nessa (
xiiies.
nepsa,
Cartul. consulat de Limoges ds
R. Lang. rom. t.38, 1895, p.10, 5;
xiiies. [ms. I]
neza, Vida de Peire Vidal ds
J. Boutière et
A. H. Schutz,
Biogr. des troubadours, p.351, 10;
xives. [ms.]
nessa, Vie de Ste Douceline, éd. R. Gout, III, p.59), du b. lat. des gl.
neptia (
CIL t.5, 8273), class.
neptis «petite-fille» et, à basse époque, «nièce», fém. de
nepos «petit-fils»; plur. «neveux, postérité». De
nepta, autre forme de basse époque (
ibid. t.12, 3032), le cat., le port.
neta, l'esp.
nieta «petite-fille» et l'a. prov.
nepta,
neta «nièce» (1
remoitié
xiiies.
nepta Raimon Vidal de Besalu,
En aquel... ds
Rayn.; 1272, 27 nov.
neta Arch. de Narbonne, AA 107, fol. 14 ds
G. Mouynès,
Inventaire annexes, série AA, p.121b). La diphtongaison de
ĕ
peut s'expliquer par sa position devant un groupe consonantique avec palatalisation de
tty:
neptia >
*neptsya >
*nettsya >
niece (
Pope, § 410;
Fouché, p.236).