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NIQUE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Fin xiiies. [ms.] dire nic « ne pas se soucier, se moquer de » (Vies des Pères, éd. A. Weber, 27 ds T.-L.) : ca 1370 faire la nique (Jean Lefèvre, Lamentations de Matheolus, II, 1056 ds T.-L. : On voit que femme qui fornique Seult faire a son mari la nique); 2. xive-xves. nique « rien du tout » [v. FEW t. 7, p. 140b et 142b, note 1] (Renart, éd. E. Martin, XII, 1486, t. 3, p. 460, add. du ms. E : Une sause faite de nique Por lamor de quiqueliquique). Terme expressif issu du rad. nik- marquant l'indifférence, le dédain, la moquerie (cf. le sicilien nnicchitti nnicchitti, loc. négative plais. nicheja « offense, dispute »), de là, la désignation d'objets de peu de valeur, de vétilles (cf. triquenique « baliverne, bagatelle », Hug., ainsi que le port. nica « choses insignifiantes, bagatelles », FEW t. 7, p. 142a).