NICHE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1395 «enfoncement ménagé dans le mur d'une pièce pour y placer une statue» (
Compte de la ville d'Ypres ds
Dehaisnes, Doc. et extr. div. concernant l'hist. de l'art dans la Flandre, l'Artois et le Hainaut, t.2, p.732);
2. 1666-89 «décrochement ménagé dans le profil d'un mur et pouvant recevoir un meuble» (M
mede Motteville, Mémoires, t.1, p.314 ds
Havard);
3. 1697 «petite cabane où couche un chien» (
État des meubles de la Couronne, ibid.); 1760 p. ext. fam. «demeure, refuge» (
Voltaire, Lettre à Mmedu Deffand, 18 févr. ds
Corresp., éd. Th. Besterman, t.41, p.95). Soit déverbal de
nicher* (
EWFS1-2;
FEW t.7, p.116 et p.119a, note 2;
Bl.-
W.3-5), soit empr. comme terme d'archit. (avec infl. de
nicher*) à l'ital.
nicchia bien que celui-ci ne soit att. que dep. le
xves., forme
nicchio, Filarete ds
Batt.; lat. médiév. domaine ital.
nichia, 1467-71 ds
Du Cange, et non dep. début
xives. chez Dante comme le mentionne le
DEI (v.
Cort.-
Zolli), de
nicchio «coquille» (début
xives., G.
Villani d'apr.
Prati), d'orig. incertaine, peut-être issu, avec aphérèse, du lat. vulg. *
onicula «sorte de mollusque», dér. dimin. de
onycha «
id.», fém. tiré de
onyx, -ychis «
id.», également «onyx» (v. H. et R.
Kahane ds
Rom. Philol. t.19, pp.263-264 et
Hope, pp.45-46).