NEVEU, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100 subst. masc. cas sujet
niés, cas régime
nevuld (
Roland, éd. J. Bédier, 824, 2885, 216, 2420, graphies
nevold, nevod, nevuld, nevolz, sur leur valeur, v. G. Straka ds
Mélanges Moignet ds
Trav. Ling. Litt. Strasbourg t.18, 1, pp.299-308);
b) 1155 subst. fém.
nièce (
Wace,
Brut, éd. I. Arnold, 116);
2. ca 1165 «petit-fils» (
Benoît de Sainte-
Maure,
Troie, éd. L. Constans, 29225);
ca 1500 subst. masc. plur.
nepveux «les descendants (de quelqu'un)» (
Philippe de Commynes,
Mémoires, éd. J. Calmette, t.3, p.103), littér. dep. le
xviies.;
3. 1690
neveu à la mode de Bretagne (
Fur.). Du lat.
nepos, nepotis (fém.
neptis,
neptis) «petit-fils (descendant de parenté indirecte)» qui a pris à basse époque le sens de «fils du frère ou de la soeur»; ces 2 sens du lat. subsistent en fr., en ital. et en sarde mais dans le domaine ibéro-rom. ne vit que le sens de «petit-fils», le sens de «fils du frère ou de la soeur (en esp.
sobrino, du lat.
sobrinus «cousin germain»)» n'étant att. que sporadiquement; le plur.
neveux «lignée, descendance» est un calque de l'emploi poét. du plur.
nepotes en lat. classique.