NEUTRALITÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Fin
xives. «état d'une personne qui ne se prononce pour aucun parti» (
Jean Froissart, Chroniques, III, 123, éd. L. et A. Mirot, t.13, p.108);
2. ca 1500 «état d'une puissance qui ne participe pas aux hostilités engagées entre d'autres puissances» (
Philippe de Commynes, Mémoires, II, 176 ds
IGLF: il tenoit Cambray et le Quesnoy et Vausain en Haynault. Il rendit ce de Haynault et remist Cambray en
neutralité); 1812
neutralité armée (
Mozin-
Biber);
3. 1789 chim. (
Lavoisier, Traité de chim., Paris, Cuchet, t.1, p.193);
4. 1869 «caractère de ce qui manque d'éclat» (
Mallarmé, Igitur, p.434);
5. spéc. 1910
neutralité scolaire «conception suivant laquelle aucune religion positive n'est enseignée dans les écoles de l'État» (
Barrès, Cahiers, t.8, p.36). Dér. sav. du lat.
neutralis «neutre» (
cf. lat. médiév.
neutralitas, 1408 ds
Du Cange).