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NETTETÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1remoitié xiies. «qualité de ce qui est propre» ici, appliqué par image au domaine moral (Psautier de Cambridge, éd. Fr. Michel, 17, 20: sulunc la netedet de mes mains rendit a mei [secundum munditiam manuum]); ca 1200 nettëeit (Moralités sur Job, 353, 15 ds T.-L.); 1210-16 [ms. A xiiies.] netteté (Guillaume Le Clerc, Bestiaire, éd. R. Reinsch, 1194); mil. xives. [ms.] netteté (Nicole Bozon, Contes moralisés, éd. L. Toulmin Smith et P.Meyer, 147); B. 1remoitié xiies. netteded «pureté morale» (Psautier de Cambridge, 88, 45); 1279 [ms. xive-xves.] netetey (Laurent, Somme, ms. Troyes 751, fol. 23vods Gdf.). C. «Qualité de ce qui se perçoit de manière claire, sans confusion ni ambiguïté» (domaine des sens, domaine de l'esprit) 1. a) 1645 d'un dessin (A. Bosse, Traicté des manières de graver en taille douce, 2 d'apr. FEW t.7, p.150a); cf. 1649 (Id., Sentimens sur la distinction de diverses manières de peinture..., p.78); b) 1690 netteté de la voix (Fur.); 1835 de la vue (Ac.); 2. a) 1647 netteté du stile (Vaug., p.577); b) 1664, 10 déc. «qualité de celui qui a des conceptions claires» (Sévigné ds Lettres, éd. É. Gérard-Gailly, t.1, p.137). D. 1653 «qualité de ce qui est clair, brillant, sans tache» en parlant d'une eau (Vaugelas, Quinte-Curce, Paris, éd. A. Courbé, 1653, p.222); 1680 en parlant du cristal (Rich.). Dér. de net*; suff. a. fr. de formation pop. -eé (< lat. -ĭtātem) remplacé par -eté*.