NERVEUX, -EUSE, adj.
Étymol. et Hist. 1. xiiies. «fait essentiellement de tendons» (
Livre des simples médecines, éd. P.Dorveaux, 847);
2. 1549 au fig. «qui a de la force, de la vigueur» (
J. du Bellay, Deffence et illustration de la langue fr., éd. H. Chamard, 1948, p.147: aussi faudroit-il bien que ces vers non rymez feussent bien charnus et
nerveuz, afin de compenser par ce moyen le default de la rythme); 1574 au propre «fort, vigoureux (d'un être vivant)» (
R. Garnier, Porcie, 1089 ds
Tragédies, éd. W. Foerster, t.1, p.49); 1636 «efficace (d'une personne)» (
Monet); 1672 «solide, résistant (d'une matière)» (
Lettre pat., février ds
Littré);
3. 1573 «dont les muscles, les tendons, font saillie sous la peau» (
R. Garnier, Hyppolyte, 177 ds
Tragédies, éd. W. Foerster, t.2, p.14);
4. 1678 «qui se rapporte aux nerfs» (
G. Lamy, Explication méchanique et physique des fonctions de l'âme sensitive ou des sens, des passions et du mouvement volontaire, p.139: fibres
nerveuses); 1721
genre nerveux «ensemble des nerfs du corps humain» (
Trév., s.v. genre); 1754
système nerveux (
Journal de Médecine, Chirurgie et Pharmacie, t.1, p.114);
5. 1749 bot. (Th. Fr.
Dalibard, Florae parisiensis prodromus, ou Catalogue des plantes qui naissent dans les environs de Paris, p.XXII);
6. 1789 «qui est dominé par des nerfs irritables» (
G. Buchon, Médecine domestique, t.3, p.295);
7. 1816 «provoqué par une hyperexcitabilité des nerfs» (
Maine de Biran, Journal, p.15: état
nerveux). Empr. au lat.
nervosus «musculeux, tendineux; vigoureux; plein de fibres (d'une plante)», dér. de
nervus «nerf».