NAVIGUER, verbe intrans.
Étymol. et Hist. 1. a) Fin
xives. intrans. «voyager sur mer ou sur les rivières en parlant d'un navire et de ses occupants» (
E. Deschamps, OEuvres, IV, 342, 13 ds T.-L.); 1516 trans.
naviguer la mer (
Math. du Redouer, Nouv. monde, 1 r
ods
Hug.);
b) 1678 «diriger le bateau en parlant du mode de navigation»
naviguer au Nord (
Guillet, 3
epart.); 1704 «
id. en parlant du pilote» (
Trév.);
c) 1661 «pratiquer la navigation»
art de naviguer (
Boss., Hist., III, 5 ds
Littré);
d) 1718 «(d'un bâtiment) se comporter sur mer»
un vaisseau qui navigue bien (
Ac.); 1863 «(d'un aérostat, d'un avion) voyager dans les airs» (
La Landelle, Aviation, p.38 ds
Guilb. Aviat., p.601);
2. ca 1550 «diriger ses affaires habilement de manière à éviter tous les périls» (Fr.
Bonivard, Chron. de Genève, éd. G. Revilliod, Genève, 1867, livre IV, chap. 32), attest. isolée; à nouv.
xixes. 1810
savoir comment naviguer au milieu des écueils ici p.métaph. (
Staël, Allemagne, t.2, p.19);
3. a) 1842 «aller et venir» (
Flaub., loc. cit.);
b) 1874 «se promener, diriger sa marche avec un véhicule quelconque en un lieu ou sur une route» (
Lar. 19e);
c) 1899 «se déplacer légèrement à droite et à gauche, tanguer ici en parlant de la démarche des oies» (
Renard, loc. cit.); 1926 «
id. en parlant d'un véhicule» (
Montherl., Bestiaires, p.430). Empr. au lat. class.
navigare «voyager sur mer, par eau», dér. de
navis, v.
nef.