NARGUILÉ, NARGHILÉ, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1773
nardsjil ([
Mourier] trad. de l'all. de
C. Niebuhr,
Description de l'Arabie, Copenhague, p.51 cité par
R. Arveiller ds
R. Ling. rom. t.40, p.457); 1787
nerguil (
Volney,
Voyage en Syrie et en Égypte, t.2, p.100); 1795
narguile (
La Décade, n
o48, 30 thermidor an III, 338 ds
Quem. DDL t.20); 1805
narguilet (
Pouqueville,
Voyage en Morée, à Constantinople, en Albanie..., t.1, p.49-50); 1819
narguillé (
A. de Forbin,
Voyage dans le Levant en 1817 et 1818, p.230 ds
Nasser Thèse compl., p.102); 1833
narghilé (
Gautier,
Jeunes-Fr., p.85); 1834
narguilé (
Lamart.,
loc. cit.). Empr. au persan
nārgīle «narguilé», dér. de
nārgīl «cocotier, noix de coco» («parce que, au lieu du flacon de verre ou de cristal, destiné à contenir l'eau, on se sert souvent d'une noix de coco ou d'une boule en métal, ayant la forme de ce fruit»
Lammens, p.179), lui-même prob. empr. au sanskrit
nārikera «cocotier» (
Klein Etymol.;
Lok. n
o1556). Au persan ont aussi été empruntés l'ar.
nāragīla «narguilé»,
nāragīl «noix de coco» et le turc
nargile «narguilé»,
narcl «noix de coco». V. également
Littré;
Devic;
Dozy t.2, p.631a;
NED, s.v. narghile.