NAIN, NAINE, subst. et adj.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1170 subst. masc. «homme de très petite taille» (
Chrétien de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 146);
xiiies. subst. fém.
naine contrete (
Vies des anciens Pères. Malaquin, éd.
Méon, Nouv. recueil de fabliaux, t.2, p.286, 224); fin
xiiies.
nine (
Chrétien de Troyes, Erec, ms. B.N. 1420, f
o9 v
o; correspond à
vielle ds éd. M. Roques (2129) et W. Foerster (2183);
2. fig. «personne de peu d'envergure» (
Voltaire, Lett. pr. roy. de Pr. ds
Littré);
3. 1840
nain jaune (
Ac. Compl. 1842).
B. Adj.
1. ca 1210 fig. «de peu de valeur, de peu de considération» (
Raoul de Houdenc, Songe d'Enfer, éd. Ph. Lebesgue, 134);
2. 1269-78 qualifiant un végétal
cedre nain (
Jean de Meun, Rose, éd. F.Lecoy, 5932); 1636 qualifiant une pers., un animal (
Monet, s.v.: homme
nain, cheval
nain, poule
naine). Du lat.
nanus «nain».