NAFFE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1478
eaue naffe (
Arnaud d'Agnel,
Comptes du roi René, t.1, p.341: flascons d'argent à mettre
eaue naffe); 1534
eau de naphe (
Rabelais,
Gargantua, éd. R. Calder, chap.53, 52); 1545
eau de naffe (
Le Maçon,
Décaméron, 4, 215 ds
Delb. Notes mss ds
FEW t.19, p.136b). Empr. à l'ar.
nafḥa «odeur agréable, arome», peut-être par la voie de l'ital.
acqua nanfa (
xives.
Boccace ds
Tomm.-
Bell.,
s.v. nanfa;
cf. aussi le lat. médiév. en domaine ital.
aqua nanfa, 1156 ds
Nov. Gloss.,
s.v. nanfa et ds
Pellegr. Arab., p.352; et le cat.
aygo nafa, 1429, trad. du
Décaméron de Boccace ds
Alc.-
Moll.,
s.v. aiguanaf) ou de l'esp.
aguanafa (
augua naffra en 1469 ds
Cor.-
Pasc.; selon ce dernier,
aguanafa serait la trad. partielle d'un hispano-ar.
mā' nafḥa «eau aromatisée», comp. de
mā' «eau» et de
nafḥa).