NACRE, subst. fém.
Étymol. et Hist. [1347 lat. médiév.
nacrum «matière blanche à reflets irisés qui se forme à l'intérieur de certains coquillages» (doc. du Dauphiné ds
du Cange] 1389
nacle (
Inventaire et vente des biens meubles de Guillaume de Lestrange, éd. H. de Lestrange, 7 ds
IGLF: un hanap doré couvert, enfonsé de
nacle); 1538
nacre de perles (doc. ds
Havard); 1561
naccre de perle (
Inventaire des meubles du château de Pau, 7 ds
IGLF). Empr. à l'ital.
nacc(h)aro, nacc(h)ara, nacchera, qui désigne à la fois un instrument à percussion (dep. le
xives. d'apr.
DEI) et la nacre (1295, lat. médiév.
naccara ds
Du Cange), lui-même empr. à l'ar.
naqqaīra «petit tambour» (d'où
nacaire*) qui a dû désigner par la suite une sorte de cor de chasse (sens att. pour le cat.
nacre dès 1462), d'où «coquillage» p. anal. de forme (
nacre désigne un coquillage en forme de corne à Minorque et sur les côtes de la Catalogne), d'où «nacre» p. méton. V. G.
de Gregorio ds
R. Ling. rom. t.12, pp.255-260;
Cor. et
Cor.-
Pasc.;
FEW t.19, pp.137b-138a et
Hope, p.45.