NABAB, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1614
nauabo titre donné dans l'Inde musulmane aux grands officiers des sultans et aux gouverneurs de provinces (
P. du Jarric, Histoire, t. III, p.56 ds
Arv., p.354); 1653
nabab (
F. de La Boullaye Le Gouz, Voyages et observations, p.533);
2. 1777
nabob «Européen ayant fait fortune aux Indes» (
Courier de l'Europe, 31 janv., I, p.218, Chambre des Communes ds
Proschwitz Beaumarchais, p.273); 1789
nabab (J.-P.
Brissot de Warville, Testament pol. de l'Angleterre, p.66,
ibid.);
3. 1836 «personnage riche» (
Kock, loc. cit.). Empr. (par l'intermédiaire du port.
nababo [1600 ds
Dalg.] pour l'attest. de 1614) à l'hindoustani
nawwāb, nabāb «vice-roi, gouverneur», lui-même empr. à l'ar.
nuwwāb, plur. de
nā'ib «lieutenant, représentant, remplaçant», part. actif de
nāba «prendre la place de (quelqu'un), représenter, remplacer». L'hindoustani a souvent employé des plur. ar. comme des sing. Aux sens 2 et 3, empr. à l'angl.
nabob (1764 ds
NED; att. dès 1612 sous la forme
nawbob au sens 1). Voir
Lammens, p.177;
Devic;
Lok. n
o1542;
FEW t. 20, p.105;
Dalg., s.v. nababo; Klein Etymol., s.v. nabob; Rey-
Gagnon Anglic.