NÉGATIF, -IVE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. A. 1. xiies.
paroles negatives «qui servent à nier» (
Ordin. Tancrei, ms. Salis, f
o53a ds
Gdf. Compl.); 1550 gramm. «qui exprime la négation» (
Meigret,
Traité de grammere, chap. 3);
2. 1675 «qui a l'habitude de refuser» (M
mede Sévigné,
Lettres, éd. M. Monmerqué, t.4, p.237);
3. 1687
voix négative (
Miege);
4. 1701
peines négatives «par lesquelles on exclut certaines personnes d'honneurs» (
Fur.);
5. 1771 relig.
commandement négatif (
Trév.);
6. 1877 dr.
conflit négatif (
Le Temps, 6 mars, p.1, col. 4 ds
Littré Suppl.).
B. 1. a) 1690 «qui ne se définit que par l'absence ou la privation du contraire» (
Fur.);
b) 1929 méd.
réaction négative (
Roger ds
Nouv. Traité Méd. fasc. 5, 2 1929, p.143);
2. 1762 «dépourvu de qualités positives» (J.-J.
Rousseau,
Émile, II, p.340);
3. a) 1638 math.
valeurs négatives (J.
de Beaugrand,
Lettre à M. Mersenne ds
Descartes,
OEuvres, éd. C. Adam et P.Tannery, t.5, p.506); 1870
nombre négatif (
Privat-
Foc.);
b) 1781
électricité négative (
Lavoisier,
OEuvres, II, 374);
c) 1847 phot. adj.
épreuve négative (
Laboulaye,
Dict. des arts et manufactures, t.2,
s.v. photographie); 1867 subst. masc. (
Id.,
ibid.).
C. 1283 subst. fém. «proposition qui nie» (
Philippe de Beaumanoir,
Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon, t.II, 1193, p.114); 1672 gramm. (
Molière,
Femmes savantes, II, 6); 1818
répondre par la négative (
Nodier,
loc. cit.). Empr. au lat.
negativus «négatif». C est empr. au b. lat.
negativa «négation».