MÉDECIN, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1358
medechin pic. «personne qui exerce la médecine» (
Hugues Capet, éd. La Grange, 4893); 1458
medicin «
id.» (Arch. Nord B 1687, f
o48 v
o);
ca 1480
medecin «
id.» (
Myst. du V. Testament, éd. J. de Rothschild, 21538);
b) α) 1690
medecin de quartier (
Fur.);
β) 1690
medecin consultant (
ibid., s.v. consultant);
γ) 1825
médecin-major (
Le Couturier, Dict. portatif et raisonné des connaissances militaires ds
FEW t.6, 1, p.58b);
δ) 1833
médecin légiste, v.
légiste;
2. fin
xives. fig. «chose dont l'effet est analogue aux soins du médecin» (
Eustache Deschamps, Balade ds
Œuvres complètes, éd. G.Raynaud, t.VII, p.219, 26);
3. a) 1656 «personne qui guérit les douleurs morales» (
Pascal, Provinciales, IV ds
Œuvres, éd. L. Lafuma, 1963, p.384b);
b) 1680
médecin des âmes (
Rich.). Prob. dér. régr. de
médeciner* (aussi
mediciner dans l'anc. lang.),
cf. FEW t.6, 1, p.602b.
Médecin a évincé l'anc. subst.
mire «médecin» (mil. du
xiies. ds T.-L. − 1660,
Oudin Esp.-Fr.), essentiellement norm. et pic. (
cf. encore
mière, mire en norm. et ang., v.
FEW t.6, 1, p.604b), et ses var. dial.:
mie (pic., flam., wallon, v.
FEW loc. cit.),
mege (Nord-Est; encore
mège, meige «personne qui exerce la médecine sans titre» dans certains dial.;
cf. FEW loc. cit.),
meide, meie, du lat.
medicus «médecin».