MUSARD, -ARDE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1086
Musard anthropon. (
Liber censualis ds
Guillaume le Conquérant, fol. 152c éd. F. Hildebrand ds
Z. rom. Philol. t.8, p.339);
1. ca 1150 subst. masc.
musart «niais, sot; dépourvu de sens, fou» (
Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 3144); 1174-97 adj. fém.
musarde (
Chrétien de Troyes, Perceval, éd. F. Lecoy, 8681); 1176-81
id. (
Id., Chevalier au lion, éd. M. Roques, 3920);
ca 1223 d'un inanimé (
Gautier de Coinci, Miracles, éd. V. F. Koenig, 2
Mir 23, 347: Sa muserie est trop musarde);
2. a) av. 1480 adj. «paresseux» (
Recueil Trepperel, I
Sotties, VII
Farce du pouvre Jouhan, 362, éd. G. Droz, p.137);
b) 1530 subst. «celui qui passe son temps à rêver, à muser» (
Palsgr., p.215a); 1611 adj. (
Cotgr.). Dér. de
muser*; suff.
-ard*.