MURER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1174-87 « fermer, condamner par un ouvrage de maçonnerie » (
Chrétien de Troyes,
Perceval, éd. F. Lecoy, 4866);
ca 1210 (
Robert de Clary,
Conquête de Constantinople, éd. Ph. Lauer, 75, p. 75, 13); 2
emoitié
xviies., fig. (
Bossuet,
4esermon, 1
erdim. de carême, 2 ds
Littré : l'inclination nous enchaîne et nous jette dans une prison; l'habitude nous y enferme, et
mure la porte sur nous pour ne nous laisser aucune sortie);
2. ca 1180 « entourer de remparts »
murer une ville (
Alexandre de Paris,
Alexandre, éd. E. C. Armstrong, I, 2657); fig.
ca 1263 « s'enfermer comme dans des murs, se protéger » (
Rutebeuf,
Bataille des Vices contre les Vertus, 124 ds
Œuvres, éd. E. Faral et J. Bastin, t. 1, p. 309 : Li sages hom se doit
murer Et garnir por crieme d'assaut); 1829 (
Boiste :
murer, dérober à tous les regards). Dér. de
mur*; dés.
-er;
cf. le b. lat.
murare « entourer de murs ».