MURAILLE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1200 « ensemble de murs épais, mur fortifié, mur d'enceinte » (
Bueve de Hantone, éd. A. Stimming, I, 6974 : De Monbranc virent les tours et les pilers, Les grans
murailles et les palais listés); spéc. 1758 (
Voltaire,
Essai sur les mœurs, I, éd. R. Pomeau, t. 1, p. 211 : La grande
Muraille qui séparait et défendait la Chine des Tartares...);
2. 1346 « mur haut et épais entourant un espace, un bien foncier » (
Archives adm. de la ville de Reims, éd. P. Varin, t. 2, 2
epartie, p. 1126).
B. P. anal.
1. 1773 mar. (
Bourdé de La Villehuet,
Manuel des marins : Muraille du vaisseau... Côté du Navire depuis la flottaison jusqu'en haut);
2. 1833 (
Balzac,
Méd. camp., éd. M. Allem [Garnier, 1961], p. 128 : Un côté du chemin déjà atteint par l'ombre, représentait une vaste
muraille de feuilles noires); 1840 anat. animale (
Ac. Compl. 1842). Dér. de
mur*; suff.
-aille*, v.
FEW t. 13, 3, p. 245b;
cf. le lat. médiév.
muralia, subst. neutre plur. « murailles », 873 ds
Nierm. A a évincé le dér. masc. en
-ail*, a. fr.
murail «
id. » (1119,
Philippe de Thaon,
Comput, 666 ds T.-L. : les
muralz de Rume).