MUNIR, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1330 « pourvoir d'une protection, protéger »
munir des gantelès (
Guillaume de Digulleville,
Vie humaine, 4178 ds T.-L.);
ca 1350 fig. (
Gilles Li Muisis,
Poésies, I, 41,
ibid. : Qui n'iert par repentir
munis, De Dieu serra ciertes punis); spéc. 1530 « fortifier (un château, une place) » (
Lefèvre d'Etaples,
Bible d'apr.
FEW t. 6, 3, p. 222a); 1552 (
Est.,
s.v. munitor : Qui fortifie et
munit);
2. p. ext. 1588 « pourvoir de ce qui est nécessaire » (
Montaigne,
Essais, II, XII, éd. A. Thibaudet et M. Rat, p. 435). Du lat.
munire « faire un travail de maçonnerie, construire; fortifier; protéger, abriter »,
se munire fig. « se fortifier contre quelque chose ».