MULTIPLE, adj. et subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1572 math. (
Registres français, Archives municipales de Bayonne, I, 328 cité par
K. Baldinger ds
R. Ling. rom. t. 20, p. 83); 1618
nombre multiple (
J. Trenchant,
L'Arithmétique, 320 d'apr.
FEW t. 6, 3, p. 204a);
2. 1755 « qui est constitué par l'adjonction de plusieurs éléments semblables »
échos en multiples (
Encyclop. t. 5, p. 263b); 1765 mécan.
poulie multiple (
ibid. t. 10); 1798 bot.
ovaire multiple (
E. P. Ventenat,
Tableau du règne végétal d'apr.
FEW, loc. cit.); 1854 gramm.
sujet multiple (
Besch.-Lit. Gramm., p. 563); 1905, Janvier emploi substantivé « sorte de tableau de distribution utilisé dans les centraux téléphoniques » (
Lectures pour tous, 290 ds
Quem. DDL t. 25);
3. avec un nom au plur.
a) 1809 « qui existe en plusieurs exemlaires » (
Lamarck,
Philos. zool., t. 1, p. 289 : des tentacules en rayons, souvent
multiples);
b) 1823 « qui se présente sous des formes variées » (
Maine de Biran,
Journal, p. 396 : l'un des points de vue indéfiniment
multiples). Empr. au lat.
multiplex propr. « qui a beaucoup de plis » (
-plex, cf. aussi
simplex, duplex, etc., appartient à la racine *
plekd'où
plecto « entrelacer »,
plĭco « plier », etc.) d'où « qui a beaucoup d'éléments constitutifs », « bien plus nombreux ». On rencontre la forme
multiplex et
multiplice en 1390 (
Evrart de Conty,
Problèmes d'Aristote, 210, f
o230c et f
o231 r
ods
Gdf.).