MUCRE, adj.
Étymol. et Hist. Ca 1195 au fig. « (personne) de mauvaise humeur » (
Ambroise,
Guerre s., 7682 ds T.-L.);
ca 1204 « moisi, pourri » (
Evangile Nicodème, 84, 360,
ibid.); 1578 (
G. Le Fèvre ds Z.
rom. Philol. t. 29 1905, p. 80). Empr. à l'a. nord.
mjúkr « mou; (sol) fertile », influencé sémantiquement par l'a. nord.
mygla « moisissure » (v.
remugle), qui appartient à la même famille germ. (
De Vries Anord.;
Falk-Torp,
s.v. myg adj.). L'aire géogr. de
mucre est limitée en a. fr. à la Normandie et s'est étendue dans les patois mod. au Maine et à l'Anjou (
FEW t. 16, p. 590b et 591).