MOUTURE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1240 « salaire du meunier » (Mai,
Petit reg. de cuir noir, f
o79 r
o, A. Tournai ds
Gdf. Compl.); 1542
tirer d'un sac deux moustures « tirer double profit, double utilité d'une chose » (
Rabelais,
Gargantua, éd. R. Calder, M. A. Screech, chap. 20, p. 80, var. E);
2. 1254
Molture « action de moudre le blé » (
Nov.,
Cart. de Cambron, p. 437 ds
Gdf. Compl.); 1339
blef de muiture « mélange par tiers de froment, seigle et orge » (
Lettr. de Confirm., A.N. JJ 72, f
o224 r
ods
Gdf. Compl.);
3. 1935
seconde mouture « nouvelle présentation un peu différente d'un sujet déjà traité » (
Ac.). D'un lat. *
molitura « céréales amenées au moulin », « salaire du meunier », « blé de mouture », attesté dans les lang. rom. : ital., gallo-rom., rhéto-rom. et ibéro-rom. (v.
FEW t. 6, 3, pp. 42b-43),
cf. aussi le lat. médiév.
molitura (ds
Nierm.).