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MOUSSE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Fin du xies. molse « plante cryptogame dont les folioles tapissent les lieux où elle croît » (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, no720); 1176-81 mosse (Chrétien de Troyes, Chevalier Lion, éd. M. Roques, 4650); 1erquart du xiiies. fig. mousse (Reclus de Molliens, Charité, 122, 11 ds T.-L.); b) ca 1480 ne jamais cueillir mousse « ne jamais devenir riche » (Le Mistere du Viel Testament, éd. J. de Rothschild, t. 4, p. 403, 36382); 1611 pierre qui se remue n'accueille point de mousse « on ne s'enrichit pas en changeant souvent d'état, de pays » (Cotgr.); 1688 pierre qui roule n'amasse point de mousse (Miege); 1823 pierre qui roule n'amasse pas de mousse (Boiste); 1893 pierre qui roule n'amasse pas mousse (DG); 2. 1694 « moisissure qui vient sur la tête des vieilles carpes » (Ac.); 3. 1791 mousse aquatique (Valm.); 1810 mousse de Corse (Capuron, Nouv. dict. de méd.); 1814 mousse d'Islande (Nysten). De l'a. b. frq. mosa « mousse [plante] » (cf. m. néerl. mos, néerl. mos, all. Moos), latinisé en Gaule en mõssa (cf. mussula « petite mousse » chez Grégoire de Tours), cependant certaines formes (le judéo-fr. molse, l'a. prov. molsa (xiiies.), Prades mulso et Saugues mursa, v. FEW t. 16, p. 569a) remontent au lat. mulsa « hydromel » (dér. de mel « miel », cf. mulsum (vinum) « vin mêlé de miel » qui aura été employé métaphoriquement pour désigner la plante, si bien qu'on peut admettre que les 2 étymol. sont à l'orig. du français.