MOUSCAILLE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1475
Mouscaille nom propre de personnage fictif, avec jeu de mots (
Evangile des Quenouilles, éd. Fouquart de Cambray, p. 91 : Joly-Treu, la fille de
Mouscaille);
2. a) 1836 « matière fécale » (
Vidocq,
Voleurs, t. 1, p. 277);
b) 1887 au fig. « misère, ennuis » (
Verlaine,
Corresp., t. 2, p. 78). Dér. avec suff. libre de l'arg.
mousse att. au sens de « excrément » dep.
ca 1570 dans une expr. prov. :
Mousse pour le guet, bran pour les sergens (
Adages et Proverbes de Solon de Voge, par l'Hetropolitain [Jehan Lebon] cité ds
Michel),
mouscailler « aller à la selle » étant att. dès 1628 (
Le Jargon ou Lang. de l'arg. réformé pour l'instruction des bons grivois, v.
Sain. Sources Arg. t. 1, p. 197);
mousse est prob. empr. au bret.
mous (
cf. 1633
bernou mous « tas d'ordures » ds
Esn.), att. dès le mil.
xives. (v.
J. Loth ds
Revue celtique t. 34, p. 246), apparenté au gall.
mws « puanteur » (
cf. aussi la forme verbale
admosoi « aura souillé »
xe-
xies., v.
A. Thomas ds
Romania t. 43, pp. 80-81 et
J. Loth,
Vocab. vieux-breton, Paris, 1884, p. 33).