MOULER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1 100 « qui semble fait au moule (d'une personne) » (
Roland, éd. J. Bédier, 3159 : belement est
mollet);
ca 1210 « reproduire un objet à l'aide d'un moule creux » (
Dolopathos, 425 ds T.-L.);
2. 1484
livre maulé « imprimé » (
Invent. de relig., S.-Amé, Arch. Nord ds
Gdf.); 1668
lettre moulée (
Molière,
Georges Dandin, III, 1); 1691
écriture moulée (M
mede Sévigné,
Lettres, éd. M. Monmerqué, II, 267); 1857 part. passé fém. subst. « genre d'écriture » (
Flaub.,
MmeBovary, t. 1, p. 82);
3. 1580 fig. « former, façonner selon un modèle »
Montaigne,
Essais, éd. P. Villey, I, XXVIII, p. 194);
4. 1669 « prendre l'empreinte d'un objet au moyen d'une substance qui en épouse les formes » (
Colbert,
Lettr. ds
DG); 1767 « épouser, souligner les formes (en parlant de vêtements) » (
Diderot,
Salon, p. 141);
5. 1415 « mesurer au moule » (
Réglem. gén. pour la jurid. du prév. des march., Ord., X, 285 ds
Gdf.); 1868 part. passé fém. subst. « bois à brûler qu'on mesure au moule » (
Littré,
s.v. moule); 1963
id. « groupe d'objets en matière plastique moulés en une seule opération de presse » (
Lar. encyclop.). Dér. de
moule*; dés.
-er.