MOTEUR, -TRICE, subst. masc. et adj.
Étymol. et Hist. 1. 1377 subst. «ce qui cause le mouvement» (
Oresme, Livre du ciel et du monde, éd. A.-D. Menut, p.414, 98: premier
moteur); 1377 «celui qui fait agir, dirige» (
Id., ibid., 508, 164: principal
moteur); 1558 adj. «qui donne le mouvement» (
Du Bellay, Divers jeux rustiques, éd. V. L. Saulnier, p.69, 222); 1771
muscle moteur (
Lavoisien, Dict. portatif de méd., t.1, p.463); 1771 (
Trév.: Moteur, En Anatomie, on appelle
moteurs, les nerfs de la troisième et de la sixième paire, qui font mouvoir les yeux); 1858
roue motrice (
Chesn.);
2. 1744 subst.
moteur «machine destinée à utiliser une source d'énergie pour produire le mouvement» (
Bonnier de La Mosson, Catalogue raisonné d'une collection ... de diverses curiosités, n
o415, p.101); 1826
moteur à gaz (
Andrieu, Brevet d'invention ds
Fr. mod. t.42, p.357). Empr. au lat.
motor «celui qui remue», attesté également en lat. médiév. comme terme de philos. dans l'expr.
motor primus «celui qui imprime le mouvement d'un mobile» (
xiies. ds
Nov. Gloss.) et comme subst. fém.
motrix «celle qui donne le mouvement» (
ca 1250 ds
Latham), dér. du supin
motum de
movere «mouvoir». Au sens 1 on trouve le m. fr.
mouveur (
ca 1380-1572 ds
Gdf.) et l'a. fr.
mouveresse «motrice, instigatrice» fin
xiiies. (
Guillaume de Lorris, Rose, 141, leçon ms. B.N. fr. 1573 ds éd. F. Lecoy, t.1, p.XLII).