MOSAÏQUE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1498
faict de musayque «orné d'un plaquage de petits cubes de bois ou d'ivoire» (doc. 18 sept., Bl.-Mant., 49, Richel. ds
Gdf.); fin
xves. «assemblage de petits cubes multicolores de marbre, pierre ou terre cuite, formant un dessin» (
Commynes, Mém., VII, 18, éd. J. Calmette, t.3, p.111: la chappelle Saint-Marc [...] toute faicte de
musaïque en touts endroitz); 1529
mosaïque (G.
Tory, Champfleury, f
o23 r
o);
2. av. 1801 au fig. «ensemble composé d'éléments disparates», ici, dans le domaine littér. (
Rivarol, conversation notée par Chênedollé ds
Rivarol, Paris 1923, p.378);
3. 1925 bot.
mosaïque du tabac (
Ferré ds
Nouv. Traité Méd. fasc.4, p.112). Empr. à l'ital.
mosaico, anc.
musaico (att. au sens 1 dep. 1308-48, G.
Villani ds
Batt.), empr. au lat. médiév.
musaicum (opus) «mosaïque» (
ixes., à Ravenne ds
Blaise Latin. Med. Aev.), altération, par confusion de suff., du lat. d'époque impériale
mūsivum (opus), empr. au gr. μ
ο
υ
σ
ε
ι
̃
ο
ν «qui se rapporte aux muses» parce que ce mode de décoration fut d'abord utilisé dans les grottes dédiées aux muses;
cf. a. fr.
(or) museu, musique, directement issus du lat.; v.
FEW t.6, 3, pp.266b-267a.