MORUE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1260 ichtyol.
morue (
Etienne Boileau, Métiers, 271 ds T.-L.);
b) xves. [éd.]
mollue (
Viandier Taillevent, éd. J. Pichon et G. Vicaire, p.95);
2. 1849 «prostituée» (
Esn.). Peut-être issu d'un type prélittér.
*molus ou
*morlus, composé du celt.
mor «mer» et de l'a. fr.
lus, luz «brochet», v.
merlu (
FEW t.5, pp.436-437).
Cf. aussi
moruel, dimin. de
morue, att. dès le
xiies. (
Glossaire de Tours, 328 ds T.-L.),
muluel (
ca 1140,
Geffrei Gaimar, Hist. des Anglais, 443,
ibid.). L'ex. de 1036 de
moluel, dér. de
molu(e), gén. avancé pour étayer cette étymol., est tiré du cartulaire de Saint-Vaast d'Arras, éd. Van Drival (cité ds
Fagniez t.1, p.57), publié d'après une copie du
xvies. (v. H.
Stein, Bbg. gén. des cartulaires fr., n
o208 bis).