MORTIFICATION, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1200 terme de spiritualité «action de mourir à soi-même, dans la perspective de la mort corporelle, en relation avec la mort et la résurrection du Christ» (
Moralium in Job ds
Dialogue Grégoire, éd. W. Foerster, p.322);
xives. «ascèse quotidienne» (
Précept. pieux, ms. Charleville, 100 ds
Gdf. Compl.: vivre ... en
mortification et atrempance);
2. 1627 «contrariété, chagrin que l'on fait éprouver à une personne» (
Lettres de Peiresc aux frères Dupuy, 8 déc., éd. Ph. Tamizey de Larroque, t.1, p.428).
B. 1. 1552 «état d'un tissu, d'un organe qui se décompose» (
Paré,
Traicté des causes, signes ... de gangrene et mortification ds
Œuvres, éd. J.-F. Malgaigne, X, 11, t.2, p.210, note 2);
2. 1845 art culin. (
Besch.). Empr. au lat.
mortificatio, dans la lang. chrét. «mise à mort, mort; mort spirituelle [du vieil homme, du péché]»; «répression, mortification [
voluntatum, carnis]»; à l'époque médiév., terme de méd. en 1250 ds
Latham.