MORTAISE, subst. fém.
Étymol. et Hist. Fin du
xiiies. [ms.]
mortoise «entaille faite dans une pièce de bois pour recevoir le tenon d'une autre pièce» (
Oustillement A ds
Biens d'un ménage, éd. U. Nyström, Ia, 77);
xiiies. [var. du ms. T]
mortaise (
Jean Bodel,
Saisnes, CLXX, éd. E. Stengel, t.2, p.207;
mortaisse dans le ms. L, de la fin du
xiiies.). Mot d'orig. obsc. L'hyp. proposée par
Devic et admise dans le
REW et par
Lok., d'un empr. à l'esp.
mortaja «
id.», qui remonterait lui-même à l'ar.
murtazza, part. passé de
razza «introduire une chose dans une autre», semble peu vraisemblable aussi bien du point du vue phonét. que chronol.: l'anc. forme
mortoise et l'a. prov.
mortaiza, mortaissa (
xves.,
cf. FEW t.23, p.15a) s'accordant mal avec le mot ar. et l'esp.
mortaja n'étant att. qu'en 1734,
Autoridades. Cf. FEW, t.23, p.15 a-b et
Cor.-
Pasc.