MORS, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1120 «morsure» (
St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 945) − 1636,
Monet, s.v. morsure; 2. a) ca 1160 «agrafe qui retenait la chape sur la poitrine» (
Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 750);
b) 1680
mords d'etau (
Rich.);
c) 1765 reliure
mords des livres (
Encyclop. t.10);
3. 1176 «morceau» (
Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 4) − fin
xve-début
xvies., v.
Hug., ne subsiste que dans le dimin.
morsel, morceau*;
4. a) 1370 «levier de la bride qui passe dans la bouche du cheval et sert à le gouverner» (A.N. KK 1336, fol. 64b ds
La Curne);
b) 1547
prendre son mors aux dents (d'un cheval) (
Mellin de St Gelais,
Œuv. poét., p.176, éd. 1719 ds
Gdf. Compl.);
c) 1694 (
Ac.: On dit fig.
prendre le mors aux dents, pour dire, prendre une bonne resolution et l'effectuer). Du lat.
morsus «morsure (au propre et au fig.)» subst. verbal de
mordere «mordre»; au sens 4 c
cf. a. fr.
prendre le frein as dens «prendre une décision énergique» (
ca 1225-30,
Guillaume de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 3051).