MORBIDESSE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1588
morbidezza «grâce nonchalante» (
Montaigne,
Essais, II, 20, éd. P. Villey, t.1, p.673); 1801
morbidesse «suavité, douceur, délicatesse» (
Mercier Néol.);
2. 1666 beaux-arts
morbidezza (
Félibien,
Entretien sur les vies et les ouvrages des plus excellents peintres, t.I, p.234 ds
Boulan, p.39); 1771
morbidesse (
Diderot,
Salons ds
Œuvres, Paris, 1876, t.11, p.479). Empr. à l'ital.
morbidezza «caractère doux, moelleux (d'un objet ou d'un matériau)» (dep.
xives., trad. de P. de Crescenzi ds
Batt.), aussi «grâce nonchalante; délicatesse du teint (des femmes et des enfants)» (dep. 1340-42,
Boccace, ibid.), et «moelleux, délicatesse des coloris (d'un tableau)» (av. 1556,
L'Arétin, ibid.), dér. de
morbido (
morbide2*).