MORAINE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1779 (
Saussure,
Voyage dans les Alpes, éd. Neufchatel, Genève, t.1, p.455: les paysans de Chamouni nomment ces monceaux de débris, la
moraine du glacier). Empr. au savoyard
morêna «
id.», proprement «renflement qui se forme à la lisière inférieure d'un champ en pente par suite de la descente de la terre» (
cf. A.Constantin et
J. Desormaux,
Dict. savoyard, 1902, p.275), dér. d'un type
mor(re), v.
morailles,
morion1, du rad. prérom.
*murr- au sens de «tertre, éminence» (
cf. le toscan
mora «tas de pierres», le cat.
morro «tertre», l'esp.
moron «
id.») et du suff.
-ena, prob. prérom. (
cf. le piémontais
morena «terreau», l'esp.
moreña «tas de pierres, moraine»).
Cf. FEW t.6, 3, pp.236-237b et
J. Hubschmid,
Alpenwörter romanischen und vorromanischen Ursprungs, 1951, p.14.