MONTRE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1210 «exemple, modèle» (
Dolopathos, 48 ds T.-L.); spéc. comm.
a) 1350 «partie de la marchandise que l'on montre pour faire juger du reste; échantillon» (
Ordonnances des rois de France, t.2, éd. E. de Laurière et D. F. Secousse, p.354, 30 janv.);
b) 1397 «tasse pour faire l'essai des vins» (Arch. JJ 153, pièce 167 ds
Gdf.);
2. a) comm. «inspection des marchandises» (doc. Arch. mun. Châlons,
ibid.);
b) ca 1260 dr. médiév. «descente sur les lieux faite en vertu d'un jugement de la Cour, pour procéder à la visite et à la description d'un fief» (
Livre de Jean d'Ibelin ds
Assises de Jérusalem, éd. A. Beugnot, t.1, p.62);
c)
α) 1376 milit. «inspection, revue d'une armée» (
Modus et Ratio, 217, 44 ds T.-L.: Et quant il fet
moustre de ses gens armés);
β) 1570 «solde» (
Blaise de Monluc, Lettres, 257 ds
Commentaires et Lettres de Blaise de Monluc, éd. A. de Ruble, t.5, p.268, 13 févr.);
3. a) 1267 comm. «exposition de marchandises destinées à la vente; foire»
jour de monstre (
Livre Roisin, éd. A. Monier, §211, p.138);
b) 1530
monstre a marchandise «entrepôt, magasin où l'on expose les marchandises» (
Palsgr., p.286b);
4. 3
equart du
xiiies. «action de se montrer, de paraître, exhibition» (
Chansons et dits artésiens, éd. A. Jeanroy et H. Guy, XII, 38: Feme qui fait de sen cors
mostre, C'est la periere por caïr); 1549
faire monstre de (
Est.). Déverbal de
montrer*.