MONE, subst. fém.
Étymol. et Hist. [1545
monne FEW t.19, p.115b)] 1558
monne (
Thévet, Singularitez de la France antarctique, autrement nommee Amerique, f
o101a ds
König, p.181; v. aussi
Gdf.); 1665
mone (R.
Breton, Dict. Caraïbe-Fr., p.357 ds
König, p.131). Empr. (peut-être par l'intermédiaire de l'ital.
monna «guenon», mil.
xvies. ds
Batt.) à l'esp.
mona «guenon» (
ca 1400 ds
Cor.-
Pasc.), prob. issu par aphérèse de
maimon «singe» (
ca 1326,
ibid.;
cf. les correspondants dans les lang. rom.: lat. médiév.
maimo «sorte de singe»,
xies. ds
Blaise Latin. Med. Aev.; a. ital.
mamone, xiiies. ds
Batt.; gatti mammoni, fin
xiiies.-début
xives.,
ibid.; maimone, mil.
xves.,
ibid.; a. cat.
maymon, 1284 ds
Alc.-
Moll.; a. fr.
gat maimon, 1298,
Marco Polo, Milione, éd. L. F. Benedetto, p.212), lequel est empr. à l'ar.
maymūn «fortuné, heureux» (part. passif de
yamana «être fortuné, heureux»), puis en ar. vulg. «singe», soit par antiphrase euphémique pour désigner cet animal dont la vue passait pour porter malheur (v.
Klein Etymol., s.v. monkey;
Lok., n
o1365), soit plutôt parce que cet animal était réputé provenir du Yémen, ou Arabie Heureuse (
Romania t.41, pp.260-265). V.
FEW t.19, pp.115-118;
Cor.-
Pasc., s.v. maimon, mona;
Klein Etymol., s.v. monkey.