MOMON, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1480
mommon «jeu de dés auquel on jouait masqué et déguisé, sans parler» (Arch. Nord, B 1701, f
o5 v
ods
IGLF: jouant au
mommon); 1518 (M.
Menot, Carême de Paris, éd. 1526, f
o103, 2 ds
R. du 16es., t.7, p.119: quod una mulier [...] vadat ad ludum taxillorum, au
mommon, avec une masque);
b) 1536
moumon «somme d'argent jouée à ce jeu, enjeu» (R.
de Collerye, M. de Delà et M. de Deçà, p.143 ds
Hug.);
c) 1587 fig.
couvrir le mommon «accepter le défi, soutenir l'attaque» (
La Noue, Discours pol. et milit., XXII, p.503,
ibid.);
2. a) 1528
mommon «mascarade» (G.
d'Aurigny, Le cinquante-deuxiesme arrest d'amour ds H.
Estienne, Deux dialogues..., éd. P. Ristelhuber, t.1, p.220: les priver d'aller en
mommon);
b) 1611 «compagnie de gens masqués» (
Cotgr.). Dér. de l'a. fr. et m. fr.
mom(m)er (v.
momerie); suff.
-on* (v.
FEW t.6, 3, p.63).