MOLESTER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1
erquart
xiiies.
cuer molesté «tourmenté, accablé» (
Renclus de Molliens,
Carité, 212, 8 ds T.-L.);
ca 1223
molester «importuner, tourmenter, causer un préjudice» (
Gautier de Coinci,
Miracles, éd. V. F. Koenig, II
Mir 23, 190), spéc. empl. dep. le
xiiies. dans des contextes jur. au sens de «troubler quelqu'un dans la jouissance d'un droit», v.
Gdf. Compl.;
Fur. 1690 remarque ,,ce terme se dit particulièrement en procès`` et
Ac. 1694-1762 ,,on ne s'en sert guère qu'au Palais``;
2. 1690 «faire subir des injures, des violences» (
Fur.: un pays
a été fort
molesté des gens de guerre), rare en ce sens jusqu'au
xixes. Empr. au b. lat.
molestare «fatiguer, ennuyer, inquiéter», fréquemment employé dans des cont. jur. (
Cod. Iust. ds
TLL s.v.), dér. de
molestus «pénible, désagréable» (d'où l'a. fr.
moleste «
id.» 1164
chiere moleste,
Richeut, éd. I. C. Lecompte, 164).