MOITE, adj.
Étymol. et Hist. 1. Fin
xiies. «humide» (
Sermons de St Bernard, 9, 2 ds T.-L.: li burres si est grais et
mustes [
pingue et humidum]);
ca 1213
terre moiste (
Fets des Romains, éd. L.-F. Flutre, 429, 8);
ca 1265
airs moistes (
Brunet Latin,
Trésor, éd. J. Carmody, II, 102, p.85);
xives. [
post 1325]
moiste temps (
Propriété des choses, I, 32 ds T.-L.);
2. 1690
le moite élément «la mer» (
Fur.). Issu du croisement du lat. vulg.
*mŭcidus (class.
mūcidus «morveux; moisi, gâté») avec les représentants du lat.
*mŭstum, v.
moût (
cf. également
moisir*, ainsi que l'a. prov.
moste «humide, mouillé»
xiiies.
Sydrac, ms. Bibl. nat. fr. 1158, fol. 57 b ds
Lévy (E.).
Prov., issu du dér.
*mŭstidus de
*mŭstum). De
*mŭcidus, l'a. fr.
moide «moite» (
xiiies. dial. fr.-comtois
Ysopet de Lyon, 375 ds T.-L.) et le prov.
mouide «jaune, pâle» (
Mistral).