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MOISIR, verbe
Étymol. et Hist. 1. a) Part. passé 1176-81 (Chrétien de Troyes, Chevalier au Lion, éd. W. Foerster, 2851: pains moisiz et ses; leçon ms. P [xiiies.]: musy; ms. V [xiiies.]: musiz); 1228 pastez moussiz (Jean Renart, G. de Dole, éd. F. Lecoy, 1047); b) part. passé subst. av. 1465 (Charles d'Orléans, Balade, LXXX, éd. P. Champion, p.131); c) 1690 trans. (Fur.); 2. ca 1200 fig. «(d'une chose) rester improductif» (Poème moral, éd. A. Bayot, 2007: tant lo [l'avoir, l'argent] garde enclos qu'il musist et empire). Du lat. mūcēre «être moisi» (Caton, en parlant du vin; d'où le type a. fr. muisir), devenu *mŭcēre, prob. sous l'infl. du lat. mŭsteus «doux comme le moût, riche en jus» (dér. du lat. mŭstum, v. moût; d'où l'adj. mo(u)isse «moite, humide, moisi» (relevé dans les dial. de Bourgogne, Lorraine, Dauphiné, ainsi qu'en prov., FEW t.6, 3, p.270 a; et le subst. m. fr. moyse «terre humide» 1580, Loiret ds Gdf.) ou de *mŭcidus (moite*), d'où le type moisir.