MODERNE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. xives.
moders cas rég. plur. «les hommes des époques récentes par opposition aux Anciens» (
Moamin et
Ghatrif, Traités de fauconnerie et des chiens de chasse, éd. Håkan Tjerneld, II, Prol., 4);
2. a) av. 1455
moderne adj. «qui est du temps présent, actuel» (
Chastellain, Dict. de Vérités ds
Œuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t.6, p.223); 1
remoitié du
xvies. «qui appartient à l'époque actuelle, par opposition à son état ancien (en parlant d'une langue)» (
Pierre Durand ds
Guillaume de Palerne, éd. H. Michelant, p.XIX); 1606
les poêtes modernes (
Nicot); 1680
architecture moderne (
Rich.); 1690
moderne «qualifie une science ou un art dans l'état auquel l'ont porté les découvertes ou les inventions récentes» (
Fur.); 1694
moderne subst.fém. «édifice d'architecture moderne» (
Ac.); 1756 subst.masc. «ce qui est moderne ou dans le goût moderne» (
Voltaire, Moeurs, 82 ds
Littré);
b) 1554 [date d'éd.] «qui est de son temps, à la page (en parlant d'un homme)» (N.
du Fail, Propos rustiques, f
oD 1b); 1852 subst. masc. «élégant à la mode» (
Texier, Tableau de Paris, I, 145 ds
Klein Vie paris., p.49);
c) 1789
l'histoire moderne (
Schwan, Nouv. dict. de la lang. all. et fr., s.v. histoire); 1906
enseignement moderne (
Pt Lar.). Empr. au b. lat.
modernus «récent, actuel», dér. de l'adv.
modo «seulement, naguère, peu après».