MITONNER, verbe
Étymol. et Hist. 1. a) 1546 verbe trans. «laisser cuire longtemps sur un feu doux (en parlant surtout de la soupe); d'où préparer doucement, apprêter et finalement caresser, dorloter» (
Rabelais, Tiers Livre, éd. M. A. Screech,
Prologue, 111);
b) 1694 verbe pronom.
la soupe se mitonne (
Ac.);
2. a) 1649 «préparer doucement (une affaire) afin d'en assurer le succès» (
Retz,
Œuvres, éd. A. Regnier, t.2, p.393);
b) 1651 «entourer (quelqu'un) de petits soins, dorloter (souvent dans un but intéressé)» (
Loret, Muze histor., 29 oct. ds
Livet Molière). Empr. à un parler de l'Ouest,où il a été tiré de
mitonnée «panade», lui-même dér. de
miton «morceau de mie» (très att. en norm.), lequel est dér. de
mie1* (
Bl.-
W.5).