MISERERE, MISÉRÉRÉ, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Début
xiies.
miserere subst. fém. «psaume cinquantième» (
St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 709);
b) av. 1550
miserere subst. masc. «
id.» (
P. Doré, L'adresse de l'esgaré pecheur, 2a ds
Fr. mod. t.6, p.64); 1840 «chant composé sur les paroles du psaume miséréré» (
Ac. Compl. 1842);
c) 1546
avoir du Miserere jusques à Vitulos «être bien étrillé, bien battu» (
Rabelais, Tiers Livre, éd. M. A. Screech, XXIII, 79);
d) 1662 «espace de temps qu'il faut pour dire un miséréré» (
Racine, Lettre du 13 juin ds
Œuvres, éd. P. Mesnard, t.6, p.479);
2.1538
miserere mei «colique violente, dangereuse, due à l'occlusion intestinale» (
Est., s.v. ileos); 1546
miserere (Ch.
Estienne, Dissection des parties du corps, p.183); 1687
colique de miserere (
Racine, Lettre du 8 août ds
Œuvres, éd. citée, p.574). Mot lat. signifiant «aie pitié», 2
epers. du sing. de l'impér. prés. de
misereri «avoir compassion, pitié de», qui commence le psaume cinquantième,
miserere mei, Deus «aie pitié de moi, mon Dieu». 1 c p. allus. aux moines qui se donnent la discipline en disant le psaume miserere dont le dernier mot est
vitulos; cf. au sens de «litanie», l'a. fr.
miserele (
xiies. ds
Gdf. et T.-L.).