MISAINE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1463
misane «voile du mât placé entre le beaupré et le grand mât» (
Arch. Nord, B 3537 n
o125759 ds
IGLF); début
xvies.
mysenne (
Parmentier,
Chant royal, B.N. 1537, f
o97 r
ods
Gdf. Compl.); 1530
mysayne (
Palsgr., p.244); 1636
mas de misaine (
Monet). Altération, sous l'infl. de l'ital.
mezzana (dep. 1
remoitié du
xives.,
Francesco da Barberino ds
Batt.), de
migenne (1382-84,
Comptes du clos des galées de Rouen, éd. Ch. Bréard, p.51), empr. au cat.
mitjana (1354,
migana ds
Alc.-
Moll.;
mijana en 1449,
ibid.); l'ital.
mezzana et le cat.
mitjana sont des fém. subst. de
mezzano et de
mitjan, issus du lat. d'époque impériale
médianus «du milieu» (
cf. médian). La forme
mejane en 1552 (
Rabelais,
Quart Livre, chap.18, éd. R. Marichal, p.103) représente un empr. isolé au prov.
mejano, att. en 1525 (
Inv. de la Grand Maistresse de Marseille, voir
Sain.
Lang. Rab. t.1, p.113). Voir
Vidos, pp.481-483 et
FEW t.6, 1, p.589.