MIROIR, subst. masc. Étymol. et Hist. 1. a) [1119 mirëur ( Philippe de Thaon, Comput, 2657 ds T.-L., s.v. mirëor − var. ms. A xiies. mirueir)] 1260 miroir «objet dont la surface sert à refléter l'image de quelque chose ou de quelqu'un» ( Etienne Boileau, Métiers, 43 ds T.-L., s.v. mirëoir); b) 1432 miroir ardant ( Bertrandon de La Broquière, Voyage d'outremer, éd. Schefer, p.61 ds Gay); c) av. 1573 «objet réfléchissant la lumière pour tromper les animaux que l'on chasse» ( Jodelle,
Œuvres et Meslanges poëtiques, Paris, Lemerre, II, 308 ds IGLF); 1844 au fig. ( Sainte- Beuve, Corresp., t.5, p.735: voilà que son livre mystérieux d' Outre Tombe va servir, en quelque sorte, de miroir à prendre les alouettes, c'est-à-dire à faire des chalands à M. Emile Girardin); 1846 au propre miroir à alouettes ( Besch.); 1898 au fig. miroir aux alouettes ( Lorrain, Âmes automne, p.33); d) 1803 miroir magique ( Krüdener, Valérie, préf., p.78); 2. [ ca 1165 mirëor ( Troie, 5121 ds T.-L., s.v. mirëor)] ca 1280 mirëoirs «modèle, type idéal» ( Girard d'Amiens, Escanor, 25830, ibid., s.v. mirëoir); 3. [1 erquart xiiies. mirëours ( Reclus de Molliens, Charité, 60, 1, ibid., s.v. mirëor)] 1266 «ce qui offre l'image des choses ou des gens, représentation exacte de», utilisé dans des titres d'ouvrages didactiques ( Robert de L'Omme, Li Miroirs de Vie et de Mort, éd. A.Långfors ds Romania t.47, p.513); 4. début xives. «surface qui réfléchit la lumière et l'image des choses» li mireoirs de la fontaine ( Ovide moralisé, éd. C. de Boer, III, 1883); 1680 oeufs au miroir ( Rich., s.v.oeufs); 5. ca 1450 «tache chatoyante de plume de paon» ( Archives du Nord, B 7662, pièce 9 ds IGLF); 1611 «taches de la robe du cheval» bay à miroir ( Cotgr.). Dér. de mirer*; suff. -oir*.
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