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MIRACLE, subst. masc.
Étymol. et Hist. I. 1. Mil. xies. relig. «fait ne s'expliquant pas par des causes naturelles et qu'on attribue à une intervention divine» (Alexis, éd. C. Storey, 559); 2. 1269-78 «chose étonnante» (Jean de Meun, Roman de la Rose, éd. F. Lecoy, 18928: Et qui voudroit plus bas anquerre des miracles que font en terre li cors du ciel et les esteles, tant an i trouveroit de beles que ja mes n'avroit tout escrit qui tout voudroit metre an escrit); 1659 crier au miracle (Corneille, Œdipe, V, 9); 1688 tenir du miracle (Bossuet, Variations, 1 ds Littré); 3.1567 «chose digne d'admiration, merveille» (J. Martin, Arch. Vitruve, F. 1oB rods IGLF: Un temple consacré à Diane, lequel estoit nombré entre les sept miracles du monde); 4. ca 1580 faire grand miracle de «considérer comme merveilleux» (Montaigne, Essais, I, 26, éd. P. Villey et L. Saulnier, I, p.158); 5. 1690 (Fur.: Miracle, se dit aussi par hyperbole dans des choses moins rares. C'est un miracle de vous voir, un miracle de vous trouver chez vous). II. Ca 1258 «Composition dramatique représentant un épisode de la vie d'un saint» (Rutebeuf, Le Miracle de Théophile). Empr. au lat. miraculum «prodige, merveille, chose extraordinaire» qui a pris un sens relig. dans la lang. eccl. (v. Blaise Lat. chrét.).