MINUTE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. 1. a) 3
equart
xiiies.
minuce «la plus petite sous-division du temps» (
Comput, f
o2 ds
Littré), attest. isolée;
b) 1392
minute «la 60
epartie de l'heure» (
E. Deschamps,
L'Art de dictier, 394c ds
Œuvres compl., éd. G. Raynaud, 7, p.268);
2. a) 1560 «moment bref» (
Calvin,
Instit. chrét., éd. J. D. Benoit, I, XIV, 22); en partic.
b)1792 «moment bref remarquable par son contenu affectif»
une minute d'inquiétude (
Staël,
Lettr. L. de Narbonne, p.17); 1826
la minute fatale (
Chateaubr.,
Natchez, p.487);
3. loc. adv.
a) 1803
d'une minute à l'autre (
Krüdener,
Valérie, p.143);
b) 1813
de minute en minute (
Constant,
Esprit conquête, p.149);
c) 1815
à la minute (
Id.,
Journaux, p.448);
d) 1836
à une minute près (
Vigny,
Mém. inéd., p.54);
4. 1808 interj.
minute! (
Hautel);
5. 1922 élém. de compos.
bouillon-minute (
Morand,
Ouv. la nuit, p.152).
II. 1. a) 1377
minut «sous-division du degré de la sphère céleste» (
Oresme,
Ciel, éd. A. D. Menut et A.J.Denomy, I, I, fol. 3d, p.46), attest. isolée;
b) 1636
minute «60
epartie de chaque degré d'un cercle» (
Monet);
2. 1691 archit. (
Ozanam);
3.1840
minute centésimale (
Ac. Compl. 1842). Empr. au lat. médiév.
minuta (v.
Latham), fém. subst. du lat. class.
minutus «petit, menu», part. passé de
minuere «rendre plus petit, diminuer» lui-même dér. de
minus, compar. neutre de
parvus «petit».