MINCE, adj. et interj.
Étymol. et Hist. 1. 1306 «petite monnaie qui valait un demi-denier» (
Guillaume Guiart, Branche des royaus lignages, éd. Wailly et Delisle, 11788); encore au
xvies. comme terme arg. qui désigne l'argent (v.
Hug.);
2. a) ca 1480
mince «dénué d'argent», arg.
mince de caire «
id.» (
Guillaume Coquillart, Droitz nouveaux, 933, 1578, éd. M. J.Freeman, pp.175, 209);
b) début
xvies. « de peu d'épaisseur» (
Fossetier, Cron. Marg., ms. Bruxelles 10510, f
o206 r
ods
Gdf. Compl.);
c)1560 «grêle, peu épais de taille» (
La Bible, qui est toute la saincte Escriture [...] de l'imprimerie d'Antoine Rebul, chap. 41, vers 19, f
o15 r
o);
d) 1640 (
Oudin Curiositez: son fait est bien
Mince, il n'a gueres de biens ou d'argent); av. 1646 «de peu d'importance» (
Maynard, Epigr. contre Saint-Amant cité ds
Livet Molière: Vostre noblesse est
mince);
3. a) arg. 1790 «papier à lettres» (
Rat du Châtelet, p.15);
b)1808 (
Hautel, loc. cit.);
c) 1878
mince que... (
Richepin cité ds
Larch., p.242); 1881 interj.
mince! (
Id., Chans. gueux, p.288). Déverbal de
mincer*; au sens 1
cf. lat. médiév.
minutum (
xives. ds
Latham),
minuta (
xives. ds
Du Cange) «petite monnaie».